Quand l’OpenScience prend vie dans des espaces innovants : Le projet OpEEE et Le Green Neuroscience Lab

Quelques réflexions qui émergent lors du voyage « HackYourPhD aux States« .

L’Open se matérialise de plus en plus dans des lieux, qui offrent la possibilité de catalyser des projets. Voici deux exemples inspirants portés par des personnes visionnaires.

Le projet mené par Thanh Nghien : Open Economy Education & Entrepreneurship (OpEEE)

Thanh Nghiem joue un rôle majeur dans l’accompagnement de projets incarnant les valeurs de l’Open dans toutes ses dimensions. Elle sait structurer les idées, connecter les bons acteurs pour qu’un premier prototype prenne vie. Mais de plus, elle sait accélérer de tels projets, les faire passer à l’échelle et assurer leur durabilité.  Son secret : savoir reconnaître les acteurs clefs qui apportent la brique complémentaire pour construire des initiatives multi-facettes aux impacts  sociétaux majeurs

Cette butineuse pollinisatrice accompagne OuiShare, un collectif regroupé autour de l’économie collaborative. Elle suit HackYourPhD depuis ses débuts et a apporté le coup d’accélérateur  à la campagne HackYourPhD aux States.  Elle s’implique aussi dans le Centre de Recherche Interdisciplinaire au côté de Francois Taddéi qui propose une vision innovante de l’éducation. Elle a aussi exploré ses derniers mois en allant au Vietnam, l’importance de la culture comme élément essentiel de transmission.

Aujourd’hui, elle monte un projet d’envergure alliant intelligemment l’ensemble de ces projets.

OpEEE pour Open Economy Education Entrepreneurship est une aventure croisée entre le Vietnam et le CRI. Elle souhaite créer ainsi des échanges entre étudiants d’école de commerce, des chercheurs de France et du Vietnam pour favoriser l’innovation et ses impacts sociétaux. Son idée : Vietnam = @ccélérateur du CRI et CRI = @ccélérateur du Vietnam.

Son projet donnera bientôt lieu à un espace innovant au Vietnam où l’Open Science aura toute sa place. En attendant, n’hésitez pas à regarder son TED sur le partage du savoir.

Pour un renouveau dans le champ des neurosciences : le Green Neuroscience Lab 

Lors de mon séjour à San Diego, j’ai eu la chance de rencontrer deux chercheurs qui savent penser out of the box. Il s’agit d’Ann Lam et Elan Ohayon. Tous deux originaires de Toronto ont effectué des post- docs à San Diego. (Salk institute). Ils ont décidé de quitter leur laboratoire pour créer leur propre équipe de recherche : Le Green Neuroscience Lab. Ann et Elan ne voulaient plus faire de concessions . Passer plus de temps à rédiger des demande de financements ( grant) plutôt que de faire de la recherche leur devenait insupportable.

«  Nous voulons faire de la Science car nous aimons cela. Nous souhaitons faire quelque chose de différent, nous souhaitons montrer qu’il y’ a d’autres façons de faire ».

Ils ont fait le choix de n’accepter aucun partenariat de recherche avec des entreprises. Ils voient le champ académique comme un domaine nécessairement autonome pour ne pas dépendre d’entreprise pharmaceutique, de projets militaires.  En revanche, ils ne sont pas fermés aux projets développés par des startup. En effet, ils ont crée leur laboratoire grâce à l’aide du Neurolinx Institute dans un centre d’innovation/espace de coworking à San Diego.

 Ces deux projets ont deux façons différentes d’aborder le rapport entre monde académique et entrepreneuriat. Le projet de Thanh crée des synergies entre la recherche et l’entreprenariat social. Le green neuroscience Lab a lui plutôt décidé de travailler en parallèle des entreprises et startups. Toutefois, le green neuroscience lab ou les futures espaces de OpEEE savent s’intégrer localement dans un écosystème. Ils jouent un rôle majeur dans l’innovation d’usage et donnent ainsi l’exemple et surtout l’envie de répliquer de tels lieux aux quatre coins de notre planète.

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